La Nouba Mezmoum 2

 

 

 

 Editions CADIC

 

 

Au début du 20ème siècle, lorsque les deux faces réunies d'un 78 tours dépassaient rarement les sept minutes, l'extraordinaire Mâallma Yamna (1859-1933) devait, pour enregistrer la quintessence d'une nouba, répartir ses mouvements sur plusieurs disques. Tel est l'exemple de la nouba Raml El Maya, enregistrée sur cinq disques, dont elle nous a légué une exquise interprétation malgré cette contrainte temporelle pour le moins frustrante. Il était encore difficile pour nos illustres chantres à l'époque d'imaginer l'évolution promise à ce qu'on appellera plus tard l'industrie du disque et encore moins le statut qu'occupera la femme musicienne dans cette musique un siècle plus tard.

Il y a près de dix ans, paraissait en France la nouba Zidane de Beihdja Rahal. L’écoute de cette première œuvre, enregistrée avec une petite formation, nous fait découvrir une voix particulière empreinte de jeunesse et de délicatesse. On était encore loin de prendre au sérieux les aspirations artistiques d’une jeune chanteuse algérienne installée en France, passionnée et déterminée à mener une carrière particulièrement rude tout en demeurant solidement attachée à l'aspect traditionnel et exigeant dans l'exécution de cet art ancestral. La jeune chanteuse devait à la fois penser à faire ses preuves tout en tentant de réhabiliter l'image de la femme dans la pratique du chant classique.

C'est dans le tumulte de la vie parisienne, entre 1995 et 1999, que naîtront les trois premières noubas dans les modes Zidane, Mezmoum puis Rasd, lesquelles commenceront à faire connaître Beihdja Rahal comme l'une des voix les plus prometteuses de la musique classique algérienne. Armée de sa kouitra, elle ira aussi en croisade porter la bonne parole andalouse dans quelques pays d'Europe, d'Orient et du Maghreb.

Tel a été le début, avant de prendre en l'an 2000 un tournant différent et décisif en passant, comme elle se plait à le dire, à une vitesse supérieure dans l'enregistrement et la production ; un rythme qu'elle assume pleinement, car forte d'un apprentissage de plus de vingt ans à Alger, allant du conservatoire d'El Biar en 1974 aux ensembles El Fakhardjia puis Essoundoussia. Cette nouvelle étape qui coïncidait par ailleurs avec le premier concert qu'elle donna à Alger en tant que chanteuse confirmée est surtout marquée par l’heureuse rencontre de son talent et du savoir-faire d'un spécialiste du son, épris de musique andalouse et fin connaisseur du répertoire de la çanâa, qu’est Bouabdellah Zerrouki.

La nouba Dil, 4ème opus, réalisé en l'an 2000 à Alger, avec une nouvelle formation constituée de musiciens algérois de renom a été le début d'une série de noubas officiellement promises au public algérien au fur et à mesure des conférences de presse, démarche initiée à Alger par la chanteuse pour la promotion de ses CD et de ses récitals devenus depuis fréquents. Cela ne l’éloignera pas pour autant de la scène étrangère, puisque Beihdja Rahal, tout en résidant et dispensant des cours de musique à Paris, aura à se produire dans plusieurs villes de France, en Suisse, en Allemagne, en Hollande, en Angleterre, en Espagne, en Italie, en Jordanie, en Tunisie, au Maroc, en Egypte jusqu'à l'île de la Réunion.

En trois années d'efforts intenses, de recherche et de répétitions, se sont succédées les noubas Ghrib, Maya, Raml, Hsine, Rasd Eddil, Raml El maya et Sika (dans lesquelles la composante orchestrale s'est nettement rajeunie), jusqu'à la nouba Mdjenba, parue en avril 2004 et par laquelle s'est refermée une boucle de douze noubas algéroises faisant ainsi de Beihdja Rahal la première femme à mettre à la disposition du public, par le biais du commerce et au service d'une musique qui lui a tout donné, une série de douze enregistrements dédiés au culte de la nouba dans ses différents modes.

Quant à l'amalgame pouvant parfois être fait par des non-initiés entre l'enregistrement de douze noubas par Beihdja Rahal et celui de l’enregistrement de la totalité du répertoire, Beihdja Rahal explique que la cristallisation du patrimoine musical çanâa reste du ressort de ses détenteurs qui sont bien plus qualifiés pour mener un travail de cette envergure.

Jamais la musique dite andalouse n'aura fait couler autant d'encre qu'en ce début du millénaire ; objet de toutes les curiosités, débats et controverses… Beihdja Rahal est, sans complexe, au cœur d'une dynamique certaine insufflée, au féminin, à notre précieux héritage musical.

 

La Nouba Mezmoum

Le mezmoum est l'un des modes les plus caractéristiques de la musique andalouse. Joué sur la tonique FA, il correspond selon Jules Rouanet dans son étude de la musique arabe à la gamme lydienne donc au mode majeur moderne, c'est pourquoi il fut très prisé pour des expériences d'harmonisation de la musique çanâa.

Sur ce disque, Beihdja Rahal nous propose un retour à la nouba mezmoum, mode qu'elle avait visité de sa voix une première fois en 1997 à Paris pour son deuxième enregistrement, avec pour pièce maîtresse le célèbre Mceddar "Ya men saken sadri".

Classée neuvième dans l'ordre établi par Edmond Nathan Yafil dans son recueil de poèmes de la çanâa édité en 1904, la nouba mezmoum passe aujourd'hui pour être l'une des noubas les plus limitées en nombre de morceaux composant son corpus. En effet, son interprétation offre de nos jours matière à l'exécution d'un programme quasi-unique. C'est ainsi que fut encouragée la tendance consistant à encombrer presque systématiquement la nouba algéroise de pièces appartenant aux répertoires voisins : celui de Tlemcen qui est plus ou moins compatible mais aussi de Constantine et même du Maroc pour alimenter une série interminable de khlass.

Généreux, spontané et volontaire, Yacine Bensemmane, fils du regretté Hadj Omar Bensemmane, a transmis à Beihdja Rahal, en quelques séances de travail, des pièces de ce programme que l'on croyait pour certaines perdues à jamais.

Beihdja Rahal a tenu à travers cet enregistrement à rendre un modeste hommage à l'homme providentiel que fut Hadj Omar Bensemmane et à exprimer ses sincères remerciements aux membres de la famille Bensemmane et en particulier à Yacine pour son dévouement et pour avoir su être le fidèle dépositaire du répertoire de son père.

Tarik Hamouche
Juillet 2004

 

 

Hadj Omar Bensemmane: 1906-1972

Hadj Omar Bensemmane est né le 26 novembre 1906, issu d’une vieille famille algéroise d’origine andalouse dans laquelle la musique a toujours été présente dans toutes les étapes de la vie. Frères et sœurs s’exerçaient à la pratiquer rythmant la vie quotidienne où tout donnait prétexte à la fête.

Très jeune, il était cordonnier dans l’ancienne rue Benachère à la Casbah d’Alger. Imprégné par la vie et l’univers des artisans de la Casbah (çanayîa), il commença à faire des rencontres dans le milieu musical qui seront déterminantes par la suite. Plus tard, artisan bottier dans l’ancienne rue Eugène Robe à Nelson, Bab El Oued, il a reçu dans son échoppe de grands maîtres parmi les plus réputés de la musique andalouse, je citerai Laho Seror disciple du grand maître Mohamed Sfindja, également Mahieddine Lakehal, Mkhilef Bouchaara, Ahmed Sebti et bien d’autres. A leurs contacts, Hadj Omar Bensemmane a beaucoup appris. Par la suite, il a complété sa formation à la société musicale El Djazairia dont il a été membre fondateur en 1930. Il a ainsi côtoyé les maîtres et dirigeants de l’époque, Mohamed Benteffahi, les frères Mohamed et Abderrezak Fakhardji, Abdelkrim Mhamsadji et bien d’autres.

"Hadj Omar Bensemmane allait apprendre et sa mémoire emmagasiner de nombreuses touchias et noubas du répertoire classique (çanaa) qui firent de ce domaine, surtout après l’indépendance du pays, la source la plus précieuse à laquelle s’abreuvèrent et se référèrent un grand nombre de musiciens et de chanteurs de l’école d’Alger".

Suite au décès de mon père en février 1972, Sid Ahmed Serri lui a rendu hommage dans Algérie Actualité: "Hadj Omar Bensemmane faisait partie de ces amateurs dans le sens le plus large par opposition aux professionnels, de la lignée de Mohamed Benteffahi qui donnèrent sans rien attendre en retour et dont le rôle dans la sauvegarde et la propagation de notre art musical a été déterminant. Si ces amoureux au grand cœur de la musique sont parfois inconnus du public, ils ne le sont pas de nos artistes. C’est auprès d’eux que des chanteurs connus ont bien souvent enrichi leur répertoire d’œuvres oubliées, comparé leurs connaissances et recherché la référence devant leur permettre de mieux authentifier certains morceaux."

Véritable phonothèque vivante, toujours prêt à encourager les jeunes et les moins jeunes, connaisseurs et débutants. Professeur bénévole à El Djazairia-Mossilia, il y a enseigné de 1964 à 1970. Sollicité par Nadi El Hilal de Mostaganem, pour ne citer que Ismet Benkritly et Moulay Benkrizi à qui il prodigua avec son cousin Mohamed Bensemmane, mélomane, musicien bien connu et professeur de la classe préparatoire à El Djazairia-Mossilia, il les encouragea dans leur quête du savoir et la propagation de la musique andalouse.

Il fut également sollicité par le TNA pour assurer des cours à l’école d’art dramatique de Bordj El Kiffan, puis par l’association El Fen Ouel Adeb d’Alger. Malade, il ne put mener sa dernière mission à terme. Il a été membre du jury dans les festivals de musique classique algérienne et lors des remises de diplômes au conservatoire et à l’Opéra d ‘Alger, TNA.

La transmission de son répertoire a été son principal souci, de nombreux morceaux qu’il a acquis de Laho Seror, de Bouchaara et de bien d’autres ont constitué le complément essentiel de la nouba d’Alger. A l’occasion d ‘émissions de radio et de télévision que j’ai eu l’honneur d’animer, mon père proposa l’enregistrement de la touchia ghribet el hsine en 1970 et du btaïhi raml el maya kam li fi sabil el gharam en 1971. Par la suite, Sid Ahmed Serri, à l’occasion de la sortie de son recueil de chants andalous a enregistré un btaïhi rasd eddil ma yahlou chorb el ôuqar et un insiraf rasd eddil ghouzayali ahiaf transmis par mon père en 1955 dans un CD nouba mezdj maya-rasd eddil. Dans un deuxième CD du mode raml el maya, il interprètera un mceddar keyfa yatibou transmis par mon père en 1968.

En juin 2004, Beihdja Rahal sollicita mon conseil sur l’origine et l’authenticité de certains morceaux du mode mezmoum. C’est avec stupeur que j’ai pris connaissance de leur origine douteuse véhiculée ici et là ainsi que de leur interprétation. Beihdja Rahal est venue résoudre l’authenticité d’un morceau de ce mode et la voilà repartie avec une nouba donnée par Laho Seror à mon père en 1937, qui à son tour me l’a transmise en 1966.

Son travail n’aura pas été vain puisqu’il a transmis à ses élèves, ses proches, ses enfants et disciples, des morceaux qui auraient pu être engloutis à jamais. Il a donc su perpétuer cette musique andalouse pour que d’autres générations reprennent le flambeau et préservent cette richesse musicale des vicissitudes du temps.

Yacine Bensemmane
Juin 2004

 

 

Ce CD comporte les morceaux suivants:

1 . Inqilab: Mawhech nahar essafar
2
. M'cedar: Ana îchqati fi soultane
3
. B’taîhi 1: Afnani del’houbbou raghma
4
. B’taîhi 2: Atani rassoul
5
. Istikhbar: (de Ibn Zeydoun) Qadhiboun min erayhani
6
. Dardj: Ya na-imine la tarqoudou
7
. Insiraf 1: Dir ya nadim kess el ôuqar
8
. Insiraf 2: Zad el houbbou ouejdi
9
. Insiraf 3: (de Ibrahim Ibn Sahl El Andaloussi) Hel dara dhabiou l’hima
10
.Insiraf 4: Qed becharret bi qoudoumikoum
11
.Khlass 1: Ya rouhi oua ya rihani
12
.Khlass 2: Ya mouqabil

 

 

1. Inqilab: Mawhech nahar essafar

Quelle tristesse le jour de son départ !
Lorsqu'il s'en est allé et nous a fait ses adieux.
Combien de temps cette beauté lunaire sera-t-elle absente ?
Lorsque je parle de mon amour, ma tristesse augmente.
Je pleure et verse des larmes jusqu'à m'en évanouir.
A peine arrive-t-il qu’il repart aussitôt.
ô mon cœur, tu es à plaindre mais patience !
Il reviendra certainement.
Combien de temps cette beauté lunaire sera-t-elle absente ?
Par Dieu, Ô colombe, porte donc ce message,
Dis bien à mon amour que je le salue,
Qu'il a laissé son sujet errant et fatigué
De l'attente sur le chemin du retour.
Comment puisse-t-il ainsi jouir de la vie ?
Combien de temps cette beauté lunaire sera-t-elle absente ?

 

2. M'cedar: Ana îchqati fi soultane

Je suis épris du sultan qui me dédaigne.
A Tlemcen est sa demeure, Dieu l'a éloigné de mes yeux.
Ton regard me lance des flèches, pourquoi Ô belle créature ?
Tes yeux au bleu azur m'ont fasciné.
Ton déhanchement a troublé mon esprit,
Tu as rempli mon cœur de doutes.
Gloire à Dieu qui t'a créé pour me faire souffrir,
Toi à la taille d'une branche de fleur de lys.
Si seulement tu m'accordais une étreinte,
Je ne connaîtrais ni soucis ni tristesse.
Parmi les doux visages, c'est celui de mon sultan que j'aime.
Contre sa joue je m'enivre.

 

3. B’taîhi 1: Afnani del’houbbou raghma

Cet amour m'a anéanti et la séparation m’a foudroyé.
Si tu veux me juger, que ton jugement soit clément.
Car celui qui tue une âme innocente, brûlera dans les flammes de l'enfer.
Qu'ont mes ennemis à me persécuter ? Je n'ai que trop erré.
Car dans cet amour, je ressemble au fou de Leïla.

 

4. B’taîhi 2: Atani rassoul

Un messager est venu, envoyé par celui qui m'a quitté.
Il m'a réjouit de son approbation m'annonçant sa venue.
Mon cœur endure et mes larmes ruissellent.
Lorsque ma belle m'a rendu visite,
Elle eut pitié de moi et me demanda pardon.
Elle s'exclama en ma présence et battit de l'aile.
Elle m'enlaça et je fus comblé…

 

5. Istikhbar: (de Ibn Zeydoun) Qadhiboun min erayhani

Tel un astre apparu au bout d'une branche de basilic,
Ses yeux remplis de magie, ses joues ornées empruntent la couleur du vin.
Ses paroles prononcées telles des perles éparpillées,
Sa salive sirotée a le goût d'une liqueur.

 

6. Dardj: Ya na-imine la tarqoudou

Dormeurs, réveillez-vous !
Allons boire, faisons la fête et recommençons.
Echangeons nos coupes, Ô dormeurs, c'est l'aube.
Lorsque la lumière du jour apparut,
Et jeta son voile sur les branches,
Mon cœur me dit "Ô pauvre de toi !"
Echangeons nos coupes, Ô dormeurs, c'est l'aube.

 

7. Insiraf 1: Dir ya nadim kess el ôuqar

Ô commensal, prépare une coupe de vin parfumé, couleur pourpre.
Félicite-moi ! hier, mon astre m'a rendu visite.
Hier, ma douce gazelle est venue me voir,
Après s'être détournée de moi, elle a rempli mon cœur de joie.
Et je m'en fus déguster le miel,
J'ai cueilli des fleurs de toutes les couleurs.
Félicite-moi ! hier, mon astre m'a rendu visite.
Hier, mon bien-aimé est venu me voir et a soulagé mes peines,
Il a éteint les feux de mon triste cœur en dormant près de moi.
Ainsi tu meurs Ô mon guetteur car la chance m'a souri,
Je ne peux qu'être comblé Ô mes amis.
Félicite-moi ! hier, mon astre m'a rendu visite.

 

8. Insiraf 2: Zad el houbbou ouejdi

La passion a augmenté mes émotions,
Et je n'ai pu en éteindre le feu.
J'étais maître de mon cœur,
Et je lui déconseillais l'amour.
J'ai fini par l'offrir de ma propre main à celui qui l'a accablé.
Je suis à bout de patience et j'aspire à l'étreinte,
Tel un oiseau aveuglé qui s'échappe du piège puis y retourne.
Si Dieu me faisait grâce, je ne me soumettrai plus,
Et je jure par Dieu de ne plus aimer celui qui me dédaigne.
Je me repentis Ô mon Dieu.
Mon cœur et mes yeux m'ont leurré,
Mon secret fut dévoilé à ceux qui l'ignoraient,
Tel un oiseau aveuglé qui s'échappe du piège puis y retourne.

 

9. Insiraf 3: (de Ibrahim Ibn Sahl El Andaloussi) Hel dara dhabiou l’hima

La gazelle de ces lieux sait-elle qu'elle a enflammé
Un cœur amoureux l'éloignant de son gîte ?
Il bat avec ardeur tel un tison au gré de l'alizé.
Ô astres s'illuminant le jour de la séparation,
Telles les premières lueurs de l'aurore.
Je ne suis en amour coupable d'aucun péché,
Si ce n'est mon regard porté sur votre beauté,
Blessé, privé des plaisirs,
Je n'approche mon bien-aimé que par la pensée.
Mes plaintes le font étonnamment sourire,
Telle la pluie qui espère endeuiller une prairie,
Alors qu'elle lui redonne vie.

 

10. Insiraf 4: Qed becharret bi qoudoumikoum

La brise du matin a annoncé votre arrivée,
Bienvenue à vous Ô visiteurs !
Nos âmes ont senti le parfum de la rencontre,
Que c'est beau d'entendre le chant des retrouvailles !

 

11. Khlass 1: Ya rouhi oua ya rihani

Ô mon âme, tu t'es emparé de mon cœur,
Toi aux belles joues empourprées.
Je prie Dieu qu'il préserve ta grâce,
Tu es mon Sultan et je suis ton sujet.
Tu es le prince au visage radieux,
Tu es le charme, tu es l'élégance.
Nous sommes ensemble, le reste importe peu.

 

12. Khlass 2: Ya mouqabil

Amis, je perds patience mais ma passion y est toujours.
Celui que j'aime se venge de moi sans raison,
Il ne pense plus à moi.
Que Dieu me réunisse avec la prunelle de mes yeux,
Je narguerai ainsi mon guetteur.
Quel bonheur, la chance me sourit,
Mon amour est assis à mes côtés.
Je donnerai une fête en son honneur,
Dehors resteront mes ennemis.

 

Traduit de l'Arabe par Farouk Tazerouti
Août 2004

 

 

Les musiciens:

. Nadji Hamma
. Tarik Hamouche
. Mohamed El Amine Belouni
. Djamel Kebladj
. Lyès Boukoura
. Sid Ahmed Khazradji
. Youcef Nouar
. Abdelhalim Guermi
. Belkacem Sisaber
. Mourad Taleb

 

Chorale féminine:

. Amina Belouni
. Meriem Boulahchiche

 

Enregistrement réalisé en collaboration avec le Centre Culturel Français d’Alger.

Remerciements à Monsieur Aldo Herlaut, directeur du Centre Culturel Français d’Alger,
à la famille Bensemmane, et à Yacine en particulier.

Enregistrement numérique DDD, Studio Bouabdallah Zerrouki.