«Mon souci est d'offrir à mon public une nouba puisée du patrimoine»

L'experte de la Nouba, Beihdja Rahal a animé, lundi dernier, une conférence de presse à la salle Atlas à Bab El-Oued (Alger) à l'occasion de la sortie de son nouvel album intitulé : «Nouba Raml El Maya» édité par «Padidou» et comportant 11 titres.

Elle a également annoncé que son prochain concert aura lieu le 28 février prochain, à partir de 18h, à la salle El-Mouggar. La diva a précisé, lors de cette rencontre avec la presse, que ce nouveau produit est en fait une continuité de son album «Nouba Raml El Maya» édité en 2006, affirmant ainsi que cet album compte des morceaux peu connus, magnifiquement exécutés par un ensemble de musiciens avec l'introduction d'un nouvel instrument, le «Rebab», exécuté par le musicien Haroun Chettab.

Beihdja Rahal fera savoir également qu'elle est passionnée par la nouba. «Je suis passionnée par ce que je fais, mon souci est d'offrir à mon public, une nouba puisée du patrimoine que nous ont laissé nos ancêtres», a-t-elle ajouté.

Elle indiquera que la musique qu'elle pratique est une musique issue du vaste patrimoine andalou. «Et il reste beaucoup à faire», ajoutera-t-elle encore, ajoutant, par ailleurs qu'il vaut mieux interpréter ce genre de musique dans le pur style. «Il faut respecter les règles mélodiques et instrumentales de ce patrimoine. Personnellement, je m'intéresse à l'authenticité de cette instrumentation», a-t-elle révélé.

Beihdja Rahal a, en outre, affirmé que cette musique nécessite une recherche rigoureuse du point de vue poétique et musical. Pour ce qui est du financement de l'album, la cantatrice du genre andalou, Beihdja Rahal, a avoué aux journalistes qu'elle a financé ce travail avec ses propres moyens. «Pour faire sortir un album ça demande du temps et des moyens financiers, il faut payer le studio, les musiciens…», dira-t-elle encore.

Elle a, en outre, dénoncé l'absence de sponsoring de la culture. «Il faut sponsoriser l'art et la culture. Pourquoi on sponsorise le football et on laisse tomber la culture», s'est-elle insurgée.

A noter que l'album en question compte 11 titres à savoir : Touchia Raml El Maya, M'saddar: Madhloûm wa mouchtaki, Istikhbâr: Ta Allahi mâ tala'at, Darj: Min tilka ad-diyâr, Insiraf 1: Roubba laylin et Insiraf 2: In qarrabou.

Signalons également que parmi les musiciens qui collaborent à ce nouvel album, on citera : Nadji Hamma (oud), Mohamed El amine Belouni (oud), Djamel Kebladj (alto), Abdelhadi Boukoura (alto), Youcef Nouar (mandoline) et Rafik Sahbi (qanoun).

 

Mehdi Isikioune
"LA NOUVELLE REPUBLIQUE" jeudi 26 février 2015