Soirées musicales ramadanesques
     
     
 

Beihdja Rahal donnera trois concerts andalous

La diva de l’andalou, Beihdja Rahal, animera trois concerts à Alger dans le cadre des soirées musicales du mois sacré du Ramadhan et de la promotion de son dernier CD consacré à la Nouba Sika. Beihdja Rahal ravira ainsi ses amoureux et les mélomanes en animant un concert le lundi 10 novembre à 20 h 30 à la salle Ibn Khaldoun, un autre le mercredi 12 novembre à 20 h 30 à la salle Ibn Zeydoun de l’Office Riadh El Feth et un troisième le 19 novembre à 20 h 30 à la salle El-Mouggar.

L’interprète de musique andalouse a commercialisé en août dernier aux Editions Soli Music son onzième CD dans lequel elle nous offre une interprétation suave, magistrale et rigoureuse de la Nouba Sika. Un CD, présent d’amour au large public mélomane dont la réalisation avait nécessité, rappelons-le, trois ans de travail individuel et d’équipe, et qui avait été enregistré en avril dernier sous la direction du maestro Bouabdellah Zerrouki avec quasiment le même orchestre et la même chorale féminine qui l’ont accompagnée lors de son précédent enregistrement.

Langoureuse sur une heure de temps, sublime de par les poèmes déclamés, pour certains peu ou rarement, et dans une maîtrise parfaite du mode sika, entamée en guise de prélude par un neklab Sika, Ala fasqini (verse moi de ce qui me donne la vie…), cette nouba se poursuit par l’interprétation d’un mceder, mâdhâ nahît qalbî (combien de fois j’ai eu à avertir mon cœur contre l’amour…), d’un btaihi, Ya sahib el wedjh el-djamil (Ô toi à la belle mine…) et d’un derdj, Soltanet banet el hay (Ô reine des filles de cette cité…), entrecoupés d’un istikhbar sur le mode sika, Ahib min el ahbab (J’aime des aimés celui qui est à moi seul…)

En deuxième partie, Beihdja Rahal nous enchante avec les trois ensrafate, Mâ teftaker ya ghazali (Ne te remémores-tu ô ma gazelle…), Nouraqib el badr el essaîd (On surveille la lune radieuse…) et Dir yâ nadim kass el oûqar (Sers ô commensal la coupe de vin…) et enchaîne avec deux khlassépicuriens, Yâ men dârâ (Qui sait pourquoi…) et Dir el oûqar (Sers les coupes de vin…) et en guise de prologue nous ravit avec une qadria, Zahra maki men ezzâhâr (Rose, tu n’es pas des roses…)

Les mélomanes pourront en outre savourer la maestria de Beihdja en écoutant la Nouba Mdjenba enregistrée dans un CD qu’elle commercialisera bientôt.

 

Chérif Bennaceur
"LE SOIR D'ALGERIE" mardi 28 octobre 2003