L'interprète de musique andalouse Beihdja Rahal animera trois concerts durant ce mois de Ramadan. Jeudi 27 août, Beihdja donnera un récital au palais de la culture Moufdi-Zakaria, à Alger, dès 22h. Le 7 septembre, à la salle Mouggar, sous l'égide de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), l'interprète animera un second concert. Quant au troisième concert, il est prévu le 8 septembre à Chlef en soirée.

Trois soirées, rencontres festives, durant lesquelles Beihdja Rahal enchantera les mélomanes avec l'interprétation de la nouba Sika, récemment enregistrée, et des morceaux de hawzi et de medh. Des récitals «avec des programmes différents et où il y aura des nouveautés», dira Beihdja, rencontrée.

Une artiste qui poursuit l'œuvre de transmission et préservation du patrimoine lyrique national, «tant qu'il y a du travail, de la matière et un public qui écoute et qui en redemande», dira-t-elle, enjouée. Certes, elle a déjà enregistré 18 noubas et a même participé à la rédaction d'un ouvrage avec le musicologue et chercheur en littérature, Saâdène Benbabali. Néanmoins, Beihdja Rahal estime que le rêve de transcrire tout le patrimoine andalou demeure encore un rêve et que le chemin reste encore loin pour le concrétiser.

Autre mission dans laquelle Beihdja s'investit également, l'enseignement de la musique andalouse, notamment au Centre culturel algérien de Paris et dans des master class. Comme à Sougueur (Sidi-Bel-Abbès) où, en avril 2009, Beihdja Rahal a apprécié le travail d'une jeune association musicale, Amel El-Andalous, qui avec peu de moyens œuvre pourtant dans l'apprentissage et la transmission de la çanaâ. «Ce sont ces associations, ces orchestres dans les petites villes, à l'intérieur du pays qu'il faut aider», affirme l'interprète, convaincue que l'andalou est un patrimoine national.

 

Chérif Bennaceur
"LE SOIR D'ALGERIE" mardi 25 août 2009