Beihdja Rahal présente à Alger une nouba mezdj Maya-Rasd Eddil

     
     
 

L'interprète de musique andalouse, Beihdja Rahal présentera mardi prochain à Alger son nouvel album, une nouba mezdj Maya-Rasd Eddil, lors d'une soirée à la salle El-Mouggar. Enregistré en février au studio Aminoss et sorti aux éditions Ostowana, le 27e album de l'artiste est entamé par une Touchia Maya, suivi d'un Mceddar Maya "Afiq min nou'âssi", d'un Btaihi Rasd Eddil "Mâyahla" et d'un Derdj Maya "Qoum yâ habib".

Après un Istikhbar Maoual "Kaliftou bi-badrin", la nouba se poursuit par un Derdj Rasd Eddil "Mâlatach-chams", d'un Insiraf Maya "Aliftou al-boukâ", d'un Insiraf Rasd Eddil "Ghouzayyalî ahyaf". Elle se termine par un Khlass Rasd Eddil "Ittaqi Allah" et un Khlass Maya "Laysa li fi d-dounya".

Beihdja Rahal avec, comme à l'accoutumée, sa Kouitra à la main, sera accompagnée sur la scène de la salle El-Mouggar, mardi 29 mai à partir de 22h30, par Nadji Hamma et Amine Belouni au oud, El-hadi Boukoura et Djamel Kebladj à l'alto, Sofiane Bouchafa et Khaled Ghazi aux percussions, Mansour Brahimi à la mandoline, Rafik Sahbi au qanoun, Haroun Chettab au rebab et Halim Guermi au ney.

Une vente dédicace de la nouvelle nouba jumelée des deux modes Maya et Rasd Eddil est prévue à la fin du concert pour les fans de l'artiste établie en France depuis la fin des années 90 et qui continue ses recherches dans le patrimoine musical andalou, notamment, et à compléter la série de noubas qu'elle a entamée il y a plus de vingt ans. En 2017, elle a sorti une nouba mezdj aussi entre les modes Ghrib et Zidane.

"Pendant plusieurs années, tout au début de ma carrière, je souhaitais juste m'affirmer en tant qu'interprète de la nouba. Ce n'est plus le cas. J'essaie de m'imposer en tant que modèle pour la jeune génération, mais surtout de transmettre un travail pédagogique qui sera une base d'initiation et de formation pour tous. Je ne me contente plus d'apprendre à chanter ou à jouer d'un instrument à mes élèves. Je veux qu'ils s'imprègnent d'une civilisation, d'une culture. Je complète les cours par des ateliers particuliers, des journées et des voyages d'étude...", a confié Beihdja qui est sollicitée un peu partout en France et en Europe pour animer des masters-class et des conférences sur le patrimoine andalou et précisément sur la musique Sanaa.

L'artiste, fondatrice de l'association "Rythmeharmonie" et qui fait aussi partie du jury du conservatoire de Paris lors des présentations de thèses de musique traditionnelle, elle a eu la chance, comme elle l'aime à le dire, d'être formée par des maitres dont Zoubir Kakachi qui lui a appris à poser les doigts sur la mandoline, et Abderrezak Fakhardji qui lui a donné l'occasion de monter sur scène face au public.

Dans son travail, Beihdja Rahal met en évidence, en plus de la belle poésie arabo-andalouse, les poètes et poétesses de l'époque. Elle a chanté la poésie de Wallada bint Al-Mustakfi, Oum Al-Ala et Oum Al-Hana, en leur consacrant l'album "Cha'riyate" dans le but de "faire découvrir la belle poésie féminine et dire que la femme a toujours été présente".

Beihdja Rahal donne rendez-vous à son public le 1er juin à Oran pour la présentation du nouvel album.

 

"ALLAFRICA" mardi 22 mai 2018