Beihdja Rahal, le rossignol andalou
     
     
 

Beihdja Rahal, qui pérennise la chanson arabo-andalouse classique, est le fruit d’une formation artistique exceptionnelle au conservatoire d’Alger dont elle est fière de parler aujourd’hui: «en 1974, j’ai eu pour maîtres, à Alger, le regretté Kerkachi et, Kheznadji et j’ai eu la chance de faire partie, dés 1982, de la prestigieuse association El Fakhardjia, fondée par le grand maître Abderezzak Fakhardji».

Chanteuse et musicienne, elle accumule les succès et s’impose comme une artiste d’une rare originalité. Elle rejoint par la suite l’association Essoundoussia, une autre référence artistique classique: «de 1986 à 1992, j’ai réalisé quatre enregistrements au sein de cette association avant de venir à Paris».

Née à Alger en 1962, d’une famille qui respire la musique, Beihdja n’a pas négligé ses études universitaires (biologie) et a pu concilier études et musique grâce à son talent et à son amour pour l’héritage musical de ses ancêtres. «Ayant toujours été studieuse, je n’ai jamais songé interrompre mes études pour me consacrer à la musique».

L’année dernière, en présence de deux princesses jordaniennes et d’un nombreux public, Beihdja a créé l’événement à Aman. Certains ont été surpris d’écouter une algérienne chanter en arabe classique le patrimoine arabo-musulman, qui remonte au 7ème siècle…»

Installée à Paris, où elle compte profiter des moyens artistiques, Beihdja s’est produite à l’institut du monde arabe et au centre culturel algérien et en Belgique. Elle attend la sortie de son second CD avant de chanter à Barcelone. Labàs, personne ne pourra prétendre n’avoir jamais entendu parler de la chanson arabo-andalouse!

 

Boualem Ramdani
"TV MONDIALE" semaine du 14-20 novembre 1998