Mon rêve est d'interpréter tout le patrimoine
     
     
 

L'interprète de musique andalouse, Beihdja Rahal donnera un concert ce mercredi 26 avril à 19h au Palais de la culture où elle présentera son dernier produit sorti sur le marché au mois de Ramadhan dernier: La nouba rasd. Elle vient d'enregistrer par ailleurs la nouba zidan, qui a été prise en charge financièrement parlant par l'Onda et qu'elle présentera au mois de Ramadhan prochain.

Beihdja Rahal expliquera que la nouba est constituée de 5 mouvements dont la musique et le texte peuvent changer d'une nouba à l'autre. Beihdja Rahal indiquera qu'elle revient ainsi depuis 1995 à cette nouba qui constitue le second volet de ses recherches. «Cela ne veut pas dire que j'ai enregistré tout ce qui est de ce mode. Peut-être que j'y reviendrai dans 5 ou 10 ans.» Et de reprendre: «J'avais annoncé que j'avais fait le tour des 12 modes. Fin 2004, j'ai entamé une 2eme série de ces modes, notamment la nouba Zidan, qui est le 3eme mode de cette série que j'ai entamée.»

Et d'annoncer: «J'aimerai faire un concert au mois de Ramadhan, l'idéal est d'animer des activités tout au long de l'année. Il faut qu'il y ait une activité culturelle toute l'année et puis de ne pas tourner seulement à Alger. J'arrive à avoir une programmation uniquement à Alger.» Et la directrice du Palais de la culture d'acquiescer. Pratique. Une date est donc enregistrée pour le mois du carême.

Revenant au concert du 26 avril, il vous sera proposé d'écouter les morceaux de la nouba rasd en plus de quelques morceaux aroubi.

«Aujourd'hui, estime Beihdja, on a plus de choix qu'avant dans la mesure où on peut trouver chez les disquaires une palette variée d'interprètes de musique andalouse entre l'ancienne et la nouvelle génération et notamment des femmes qui sont plus présentes qu'avant.» Une diversité avec de plus en plus de qualité. Elle regrettera par ailleurs le manque d'espaces en Algérie, ci ce n'est dans la capitale, à même de donner aux artistes l'opportunité de se concerter et de discuter pour éventuellement faire des projets ensemble. «Je fais partie de ces personnes qui travaillent sur la conservation du patrimoine» argue-t-elle, et ce en faveur du mois du patrimoine qui se tient du 18 avril jusqu'au 18 mai. Et d'ajouter: «On peut choisir d'arranger autrement la musique et innover mais il faut aussi s'occuper à la sauvegarder.»

Beihdja Rahal avoue que son rêve est «d'interpréter tout le patrimoine. Cela ne veut pas dire que je vais le faire. Mon travail consiste à interpréter vraiment ce patrimoine et ce, dans de bonnes conditions afin de donner au public le meilleur de la musique andalouse. Ce public n'est pas forcément élitiste... Même les jeunes écoutent la musique andalouse, comme on me l'a témoigné récemment...», a indiqué Beihdja Rahal.

Aussi, les fans de la diva pourront en plus assister à son concert et acquérir ses CD qui seront mis à la vente lors d'une vente-dédicace. L'entrée est fixée à 200 DA. Pas du tout cher comparé à la qualité de la musique dont vous abreuvera Beihdja Rahal.

 

O. Hind
"L'EXPRESSION" lundi 24 avril 2006