L’interprète de musique andalouse Beihdja Rahal, a offert un récital de haute facture, lundi soir, à la salle Ibn Khaldoun dans le cadre des soirées ramadhanesques et sous l’égide de l’Etablissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger. Durant prés de deux heures, la diva Beihdja, enveloppée dans un burnous blanc chatoyant et accompagnée par huit musiciens émérites, a ravi l’assistance nombreuse par une interprétation suave et enchanteresse de la nouba sika et d’un florilège âroubi, hawzi et medh.

En guise de prélude, ce concert a commencé par un istikhbar oud et par la déclamation d’un inqilab sika, ala fasqini, fort épicurien, et s’est poursuivi dans une ambiance de tarab, d’exaltation des sentiments, d’harmonie instrumentale, d’applaudissements nourris et de youyous, permettant aux mélomanes de savourer les différents morceaux de cette nouba, entrecoupée par un istikhbar vocal, ouhibou min el ahbabi, et ponctuée par une qadria, zahra maki min ez’har.

L’assistance, qui de nouveau se pâme de plaisir et de ravissement à l’écoute d’un programme âroubi et hawzi et notamment le âroubi, men yaqoullek et le hawzi âit ma ndemmem, du poète épique Ibn Msayeb, s’affirme par la suite dans sa foi religieuse, en de mois de piété, en se délectant de plusieurs rhaouis à la louange du Prophète.

Un concert que Beihdja achève en offrant à ses amoureux une dédicace chantée, un âroubi sika, men kan adib mahtal, avant de recevoir les marques appuyées de l’attachement de son public qui s’est levé pour l’applaudir.

Beihdja Rahal promet d’autres moments enchanteurs à son public dans les prochains jours, tels le concert d’aujourd’hui à la salle Ibn Zeydoun à l’Office Riad El Feth, une rencontre médiatique à la bibliothèque nationale d’El Hamma pour le 16 novembre et un concert le 19 novembre à la salle Mougar.

 

Chérif Bennaceur
"LE SOIR D'ALGERIE" mercredi 12 novembre 2003