Beihdja Rahal rend visite à l'association El-Adabia de Blida
     
     
 

L'interprète de musique arabo-andalouse, Beihdja Rahal, accompagnée de son musicien attitré Nadji Hamma, a rendu visite, vendredi dernier, à l'association El-Adabia de Blida pour prodiguer à ses élèves les conseils musicaux à même de les orienter dans la bonne voie pour un cheminement adéquat de leur carrière.

En tournée en Algérie pour la promotion de son dernier opus, une nouba maya sortie dans les bacs mardi dernier et pour laquelle un concert a été donné le même jour à la salle El-Mouggar à Alger, Beihdja Rahal a tenu à profiter de sa présence à Alger pour se rapprocher des associations qui restent, pour elle, les garantes de la sauvegarde du patrimoine musical algérien et notamment la musique arabo-andalouse.

A cette occasion, les élèves de l'association El-Adabia, dirigés par Amine Benbirème, lui ont interprété une nouba mezdjraml-raml maya qui lui a beaucoup plu, sachant que Blida reste une ville très conservatrice lorsqu'il s'agit d'interpréter la musique chère à Dahmane Benachour.

Un débat s'en est suivi, et Beihdja Rahal n'a pas été avare en matière de recommandations et d'exhortations aux fins que l'exécution musicale de la nouba continue, selon elle, à respecter les normes esthétiques et acoustiques de cette musique, telle qu'elle a été jouée par les maîtres d'antan à l'image de cheikh Mnemèche et son disciple Sfindja ainsi que par Maâlma Yemna, Bentefahi, les frères Fekhardji, Ahmed Serri et Dahmane Benachour.

Très attentifs à ces illuminations, élèves de l'association El-Adabia passent à un autre volet du corpus lyrique du chant algérien, celui des genres apparentés à la musique arabo-andalouse. C'est ainsi qui lui joueront quelques pièces de haouzi et une autre poésie aâroubi intitulée Daâm'îdjara (mes larmes ont coulé) du poète andalou El Mou'tamad Ibn Choudja'â.

Il est à noter que cette rencontre s'est déroulée en présence de musiciens et chanteurs de la ville des Roses, à l'instar de Farid Khodja, Yahia Brazi et Ahmed Hadj Mihoub ainsi que son frère Mohamed pour ne citer que ceux-là. Cette dernière s'est également entretenue avec des hommes de culture comme Mansour Kessanti, Mourad Rekik et Abdelwahab Stambouli, et ce, sur l'épanouissement et le rayonnement de la musique arabo-andalouse à Blida.

 

Mohamed Belarbi
"LE SOIR D'ALGERIE" lundi 11 mars 2013