Beihdja Rahal, Nouvel album
     
     
 

L'interprète de l'andalou, Beihdja Rahal, a encore réfuté l'idée selon laquelle ce style musical serait élitiste, à l'occasion de la présentation, hier, mercredi, à Alger, de son nouvel album.

La musique andalouse, appelée aussi musique classique algérienne, avec ses trois écoles, Sanaâ, Malouf et Gharnati, «est loin d'être une musique de riches ou de bourgeois. Il s'agit d'un patrimoine national que chaque personne peut apprécier et apprendre», a dit Beihdja Rahal lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation de sa nouvelle nouba mode Dil.

Se référant à ses nombreuses tournées artistiques à travers l'Algérie, la chanteuse a affirmé que la musique andalouse, d'abord citadine, n'a pas de notoriété uniquement dans les grandes villes, voulant pour preuve la naissance d'associations spécialisées dans ce genre musical y compris dans le sud du pays.

Pour elle, cette musique savante qui représente à la fois un patrimoine national immatériel et matériel, de par les textes chantés, les mélodies et rythmes qui la caractérisent, mais aussi les instruments de musique ancestraux utilisés (luth, kwitra, rebab, cithare, ney, etc.), «doit être enseignée partout, et surtout protégée de la déperdition».

Concernant la nouvelle nouba, Dil, son 20e album enregistré depuis la première série des douze modes entamée en 1997, Beihdja Rahal propose des pièces qu'elle chante pour la première fois dans ce mode, a-t-elle fait savoir.

L'album est entamé par un inqilab Ya badr fï oufqi as-sama suivi d'un m'saddar Tahya bi-koum (ode de Sidi Boumediene), un btayhi Malak inani, un istikhbar Kalam houb (poème soufi) puis un derdj Kadha houa al-massa. La Nouba se poursuit avec trois insiraf Houbbou al-hissan, Afnani dha l'houbbou raghma et Him fi hal et se termine par un khlas, Laqaytouha fi tawafi. Un premier concert sera donné par l'artiste samedi prochain à la salle El-Mougar d'Alger.

 


"INFOSOIR" jeudi 24 février 2011